Ce petit écrit aurait dû être une note autobiographique, mais pour éviter les propos insipides d'une vie professionnelle et tout son déluge d'informations dont personne n'a rien à faire, je préférerais vous parler de la photographie. Elle a été une fixation permanente pendant mes années passées en Normandie et à Paris et comme une amante que l'on espère toute la journée, elle me hantait. Des visages croisés dans les transports, des musiciens de rue à Chatelet, de jeunes esthètes au Luxembourg, tous les modèles qu'il fallait saisir sur le vif et continuer à faire vivre par le cliché. La photo n'est pas simplement la fixation sur image de scènes ou de portraits, elle doit ébranler ses admirateurs par sa force et son énergie.
Parlons de la beauté, celle d'un corps à la sensualité inspirante, se dégageant d'un fond obscur. Ici point de mise en action ou de petit monde à décrire, simplement faire perdurer dans la photo cette beauté que je voudrais inspirée du Caravage ou de Georges de la Tour.